LES METHODES DE PREVISION D'UN SEISME

 

 

Pour prévoir les séismes, nous disposons de deux grandes méthodes :

-la méthode M8 (magnitude 8) : elle fait appel à un catalogue de séismes permettant de déterminer un seuil à partir duquel un séisme est prévu dans les trois ans à venir. Cette méthode n'est pas très précise car elle peut fournir des prévisions exactes comme des fausses alertes. Elle utilise la sismicité du passé. C'est à dire que pour repérer les zones à risques, les scientifiques doivent utiliser et répertorier des ressources historiques. A partir de toutes ces données, on peut déterminer la fréquence, la période, des évènements sismiques. Mais cette méthode ne permet pas de repérer des séismes d'intensité inférieure à 4.5 sur l'échelle de mercalli.
Pour ce qui concerne les séismes survenus il y a quelques milliers d'années, on fait appel à la paléosismologie. Désormais les scientifiques savent que les séismes reviennent frapper aux mêmes régions sensibles de la croûte terrestre. L'étude de la sismicité du passé est donc capitale pour la protection des populations.

-la méthode VAN : elle consiste à mesurer la différence de potentiel entre deux électrodes implantées dans le sol lors d'un séisme. Si ces variations sont biens réelles, leurs rapports avec l'imminence d'un séisme sont mal connus. Les prédictions du groupe de VAN, qui ont encore une grande marge d'erreurs (dans la localisation et dans la magnitude) laissant la plupart des scientifiques. Pour être fiable, une méthode doit reposer sur un ensemble d'observations le plus large possible. Pour cela, divers sites sensibles ont été équipés d' appareils de mesure qui enregistrent en permanence les paramètres géophysiques qui peuvent annoncer l'approche d'un tremblement de terre: c'est la veille sismique.
Ces mesures sont encore le seul espoir en matière de prévision.

 

Au cours des dernières années deux nouveaux outils sont apparus en géodésie:

-le SAR, c'est à dire l'imagerie radar par satellite qui permet de montrer tout le champ de déformations dû à un séisme important.

-Le positionnement GP, très utilisé aujourd'hui, et qui donne des précisions de l'ordre du centimètre.

 

Les sismologues disposent de nouveaux matériels leur permettant d'équiper une zone sismique de capteurs en très peu de temps pour localiser les répliques sismiques.

On ne peut pas dire si l'étude des précurseurs peut fournir une méthode fiable de prévisions à court terme. Cependant, ces recherches aboutissent tout de même à une meilleure connaissance du phénomène.

 

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